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KUALA LUMPUR, MALAISIE

Place Merkada à Kuala Lumpur
27 avril au 1er mai 2011
Un dernier coup d’œil à l’Asie avant de s'envoler vers Paris, un court arrêt de 4 jours à Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie. Après la Chine où les villes de plusieurs millions d’habitants foisonnent, avec ses 1,5 million d’habitants, Kuala Lumpur nous apparaît être d’une échelle plus raisonnable. Il ne faut toutefois pas s’y tromper, il s’agit bien d’une grande ville avec tous les attributs habituels des méga cités asiatiques : métros et trains aériens modernes, gratte-ciel, musées, grands parcs, quartier chinois, quartier indien et bien sûr, les centres de massage et de réflexologie !
La Place Merdeka est le centre traditionnel et historique de Kuala Lumpur. C’est là qu’en 1957, l’indépendance de la Malaisie a été proclamée. On peut y voir encore des bâtiments coloniaux britanniques côtoyer les mosquées islamiques. À proximité, Masjid Negara est l’une des plus grandes mosquées d’Asie. Son dôme à 18 pointes symbolise les 13 états de la Malaisie et les 5 piliers de l’Islam.
Le quartier chinois est aussi tout près. Animé et coloré, son marché offre au touriste de passage tous les souvenirs possibles… «made in China» bien sûr ! «Little India» nous a davantage charmés ! Se balader tranquillement à travers les boutiques offrant des saris les plus colorés les uns que les autres aux côtés de ces belles indiennes fut un réel plaisir pour les yeux !
Petronas Towers 452 m haut, 88 étages
Kuala Lumpur est aussi célèbre pour ses tours jumelles, les Petronas Towers, du nom de la compagnie pétrolière nationale. Hautes de 452 mètres, gigantesques monuments d’acier inoxidable et de verre de 88 étages, elles furent jusqu’en 2004, les tours les plus hautes au monde. Leur construction a pris 6 ans; en 90 secondes, l’ascenseur grimpe du sous-sol au sommet, ouf !
Vue sur les tours Petronas Towers et Kuala Lumpur à partir de la tour Menara
Un pont reliant les deux tours au 41e étage offre une belle vue sur la ville mais la plus belle vue est celle qu’on a depuis la tour «Menara Kuala Lumpur». Cette dernière, une tour de télécommunication, culmine à 276 m de haut, donc moins haute que les Petronas.
Elle est toutefois situées sur une colline et sa plateforme d’observation qui offre une vue à 360 degrés est située à 100 m plus haut que celle des Petronas, d’où une vue magnifique sur Kuala Lumpur et les environs.
Livre sacré de l'Islam au Musée d'art islamique
Le Musée d’art islamique nous a donné un aperçu de l’histoire, de l’art et de la culture non seulement de la Malaisie mais des autres pays islamiques à travers le monde. Une exposition intéressante entre autres regroupe des maquettes des mosquées les plus célèbres au monde avec en tête bien sûr, la Mecque. À part la Grande Mosquée bleue d’Istanbul qu’on a déjà vue, on constate encore une fois qu’il nous reste encore bien des choses à voir de par ce vaste monde…  Les expositions consacrées à la joaillerie, aux textiles,  à la calligraphie et à la poterie nous donnent le goût de revenir en Malaisie un de ces jours pour en voir plus.
La Malaisie aurait mérité une visite beaucoup plus longue mais c’est la saison des pluies et la côte est, réputée pour ses plages et la plongée n’est pas accueillante ces temps-ci; nous sommes quand même heureux d’avoir pu prendre un peu le pouls de ce grand pays musulman et d’avoir vu Kuala Lumpur, une ville dont on avait beaucoup entendu parler. Il faut dire aussi qu’après 7 mois en Asie, la France et l’Europe nous appellent… À nous les bons vins, la baguette et les fromages !!!
L’Asie nous en a fait voir de toutes les couleurs, nous rentrons en Occident, la tête remplie de belles images et plus riches de toutes ces belles expériences vécues au contact de tous les peuples et cultures orientales que nous avons découverts.
Merci  Népal, Myanmar, Thaïlande, Cambodge, Vietnam, Laos, Singapour, Indonésie, Chine et Malaisie ! À la prochaine, Asie, si Dieu le veut ! Merci la vie !

HONG KONG

Hong Kong très moderne, ne renie pas son passé britannique
16 au 30 avril 2011

Hong Kong, une ancienne colonie britannique, est redevenu territoire chinois en 1997 à l’expiration d’un bail de 99 ans signé en 1898 entre la Chine et la Grande-Bretagne. Pour amadouer les hongkongais qui craignaient le régime communiste de Beijing, la Chine a accepté de donner à Hong Kong un statut particulier de «région administrative spéciale» pendant 50 ans lui permettant ainsi de conserver son économie de marché libre. Hong Kong a donc conservé sa monnaie et aussi son système économique et politique. Il y a encore une frontière entre la Chine continentale et Hong Kong et tous les chinois n’ont pas accès à Hong Kong, seuls ceux qui ont de l’argent peuvent entrer à Hong Kong. On comprend bien pourquoi, sachant qu’un chauffeur d’autobus gagne 300$ par mois sur le continent comparativement à 1200$ à Hong Kong… il y aurait une vague d’immigration (ou plutôt un tsunami) vers Hong Kong étant donné les meilleurs salaires et les meilleures conditions de vie.
La fleur de «bauhinia», l'emblème de Hong Kong
Hong Kong, c’est un territoire de 1103 km2 composé de 200 îles et d’un bout de continent. C’est à Kowloon, sur la pointe du continent et sur la plus grande île, Hong Kong island, qu’on retrouve la très grande majorité de la population de 7 millions d’habitants. Le reste du territoire est montagneux et couvert de forêt tropicale.

Nicole Kidman annonce Omega !
Hong Kong est moderne, très moderne… métro, nombreux gratte-ciels et centres commerciaux, restos, on trouve de tout, notamment un nombre phénoménal de commerces vendant des montres et des bijoux… à croire que toute la population a les moyens de se parer d’or et de perles et de porter une Rolex, une Cartier ou une Tissot pour ne nommer que celles-là ! Et il ne faut pas croire que le tourisme est occidental, nous sommes en minorité, le tourisme est asiatique et riche !

Bon, assez parlé d’économie, qu’avons-nous vu de beau à Hong Kong ? Il faut d’abord souligner qu’Hong Kong n’a pas autant d’histoire que Pékin; fondée en 1841, on n’y vient donc pas pour voir des bâtiments historiques mais plutôt pour sentir le pouls d’une population active et voir une ville moderne.
C'est la fête de Lucie à Hong Kong
C’est à Hong Kong que Pauline, Jean-Marc, Sylvie, Madeleine et Gilles nous ont quittés pour retourner au Québec… snif ! snif !
Après trois semaines de voyage intense passées en famille et avec les amis, cela nous a fait tout drôle de nous retrouver seuls de nouveau. Toutefois, avant de partir, nous avons pu souper ensemble une dernière fois et souligner l'anniversaire de Lucie ! Pas banal, fêter son anniversaire en Chine… Réal à Beijing et Lucie à Hong-Kong !
Spectacle «son et lumière», tous les soirs à Hong Kong
Marcher dans les rues commerciales de Hong Kong, c’est être submergé par un déluge de gigantesques affiches publicitaires plus jolies les unes que les autres (on vient à HK pour consommer non ?) et aussi, le soir, par un féérique spectacle de lumières. D’ailleurs à 20h tous les soirs, les grandes tours de Hong Kong island et de Kowloon s’illuminent de tous leurs feux pendant 10 minutes, le plus grand spectacle son & lumière permanent au monde !

Il y a bien aussi des parcs et un Jardin botanique et un petit zoo à Hong Kong mais on ne peut pas dire qu’ils se classent parmi les plus beaux qu’on ait vus en Asie. Ce sont toutefois d’agréables endroits pour échapper aux bruits et à l’activité incessante de la ville. Parlant bruit, vous a-t-on dit que les asiatiques parlent fort ? Très fort même ! On soupçonne que c’est la faute des langues asiatiques qui véhiculent beaucoup d’intonations qui fait que les gens doivent s’exprimer haut et fort pour faire passer ces différentes intonations… d’ailleurs on a remarqué que notre guide parlait «normalement» avec nous en français et élevait sensiblement le ton lorsqu’elle discutait avec ses congénères chinois; d’ailleurs, au début, on croyait qu’elle était fâchée ! Ainsi, pour un petit souper romantique en tête à tête, vaut mieux arriver tôt au resto, vers 17h30 car à 19h, il faut presque se crier par la tête pour faire la conversation !
Le «shopping» à Hong Kong ? Il y a bien quelques boutiques et marchés qui vendent des produits à bon marché mais rien à voir avec Beijing, c’est fini le temps où on faisait de grandes économies en achetant des vêtements et de l’électronique à Hong Kong…

Hong Kong abrite aussi quelques musées dignes d’intérêt. Même si on avait vu pas mal de musées des beaux-arts et d’histoire à Pékin et à Shanghai, ceux de Hong Kong se sont révélés aussi très intéressants et remplis de belles pièces. Il y a aussi un Musée de l’espace avec un film IMAX sur le télescope Hubble fort instructif. En passant soulignons que les prix d’admission pour les musées et centres culturels sont dérisoires lorsqu’ils ne sont pas gratuits… un exemple à suivre…

Vue de l'île de Hong Kong à l'avant-plan et de Kowloon à l'arrière, la pointe du continent
 Visite touristique obligée… prendre le «Peak Tram», un funiculaire qui nous hisse en quelques minutes au sommet d’une colline et nous offre une vue 360 degrés sur Hong Kong. Le temps est souvent couvert à Hong Kong mais nous avons joui d’une vue relativement bonne quoique voilée pour les photos.
Le plus grand Bouddha assis au monde, le Bouddha Tian Tian
Autre escapade intéres-sante en dehors de la ville, le monastère de Po Lin, sur l’île de Lantau, qui abrite le plus grand Bouddha assis au monde (!). Un traversier pour Lantau (environ 1 heure) nous permet d’apprécier l’intense trafic maritime et aussi les nombreuses petites îles rocheuses désertes. Lantau, quant à elle, fait 2 fois la superficie de l’île de Hong Kong mais ne compte que 50 000 habitants. Un havre de paix à comparer à Hong Kong ! Le site du Bouddha Tian Tian, comme on l’appelle ici, est bien aménagé, jardins, grandes allées et sculptures; touristique bien sûr mais un endroit reposant où on peut constater que le bouddhisme est encore bien vivant à Hong Kong.
Des offrandes au temple Man Mo
Le temple Man Mo, bâti en 1847, est l’un des plus vieux de Hong Kong. Rempli d’encens, on y vénère différents dieux aux fonctions qui nous sont restées obscures faute d’explication en anglais. Le temple vaut quand même la visite, il y règne une atmosphère mystérieuse, les gens venant faire toutes sortes d’offrandes et se prosterner.  L’une des pratiques populaires ici (on l’a déjà vu ailleurs), c’est de s’agenouiller devant la statue d’un dieu, de secouer un pot rempli de baguettes jusqu’à ce qu’une baguette en tombe. La personne prend alors bonne note de l’inscription sur la baguette… s’agit-il d’une réponse à une question posée à l’au-delà ? Personne sur place ne peut nous répondre… il faudra poser la question sur internet… !!! Il y a aussi les «diseurs de bonne aventure» officiels installés dans le temple; ils peuvent lire dans les lignes de la main ou dans les feuilles de thé… moyennant 20$, ils peuvent aussi répondre à une question précise… peut-être aurions nous dû demander quelle sorte de camping-car nous achèterions à Paris… cela nous aurait évité de chercher !!!
Hong Kong marque donc la fin de notre séjour en Chine. Bien qu’encore différent de la Chine continentale, on sent que la différence s’amenuise. Nous avons adoré notre séjour en Chine, rempli de découvertes et de surprises ! En 3 semaines, il ne s’agit que d’un survol d’un si vaste pays mais c’est au moins un début. La prochaine fois, nous aimerions bien aller plus dans les campagnes et les petites villes et, pourquoi pas, le Tibet… projet… projet…

MACAO


Le «Largo Senado», le centre du quartier historique portugais de Macao 
25 avril 2011
Macao a été retourné à la Chine par le gouvernement portugais en 1999. Tout comme Hong Kong, Macao jouit d’un statut spécial qui lui confère un haut degré d’autonomie (sauf en matière de défense et d’affaires étrangères) et qui lui permet de conserver et même développer sa principale industrie : les casinos. On dit de Macao que c’est le «Las Vegas de l’est» et qu’il est même en train de dépasser son cousin américain… on l’a dit… il y a beaucoup d’asiatiques fortunés et Macao est une destination de rêve : facile d’accès, casinos luxueux et récents dotés de boutiques qui affichent tous les grands noms, hôtels 5*, spectacles d’envergure etc.
Autre exemple de belle architecture coloniale portugaise
Macao, à 65 km à l’ouest d’Hong Kong, s’atteint en une heure avec un traversier rapide; les formalités douanières sont expédiées rapidement, le touriste est plus que bienvenu ici ! Le cantonnais et le portugais sont les langues officielles de Macao quoique le portugais soit très peu utilisé; quant à l’anglais, il est beaucoup moins répandu qu’à Hong Kong mais il n’y a aucun problème dans les sites touristiques.
Avant de traverser sur l’île de Taipa où sont situés les casinos récents, nous avons choisi de visiter la péninsule où on retrouve les anciens édifices coloniaux portugais. Il faut dire que Macao, contrairement à Hong Kong, a un riche passé historique. Les portugais s’y sont installés au 16e siècle pour en faire le principal port commercial entre la Chine et l’ouest. La place principale, Largo do Senado, nous transporte au Portugal en quelques minutes : architecture, couleur des bâtiments, pavés en tuiles noires et blanches, fontaines, noms des rues etc.
Ruines de l'église St-Paul
Une large rue piétonnière nous amène ensuite vers les ruines de l’église St-Paul. Ruines assez impressionnantes puisqu’il ne reste que la façade de l’église et l’imposant escalier qui y mène mais celle-ci se dresse toujours fièrement. Construite en 1602 par les jésuites, elle a été abandonnée en 1763 lorsque ceux-ci ont été expulsés de Macao puis détruite par un incendie en 1835... Un petit tour à la forteresse adjacente nous procure aussi de belles vues sur la ville.
Le «Grand canal» du casino «Le Vénétien»... on se croirait à Venise...
En soirée, on traverse sur l’île de Taipa question de voir ces casinos dont on nous a fait tellement la promotion­­­... N’étant pas amateurs de jeu, nous décidons de plutôt profiter de l’environnement du casino le plus récent et le plus réputé, le Venitien. Oui c’est à Venise que nous passerons la soirée, d’abord en gondole sur le Grand canal avec une gondolière des plus charmantes qui nous a chanté les classiques italiens : O sole mio, Santa Lucia, Volaré etc.
«Zaia», spectacle du Cirque du Soleil à Macao

Ensuite, toujours au Vénitien, on assistera  avec grand bonheur  au 17e spectacle du Cirque du Soleil, «Zaia». «Zaia», premier spectacle permanent du Cirque du Soleil en Asie, tire son nom du grec et signifie «la Vie». Le spectacle présente la perception d'une jeune fille de l'univers qui l'entoure : les étoiles, les planètes, l'espace et l'infini, le tout peuplé d'une panoplie d'êtres fantastiques, littéralement des extra-terrestres. Un superbe spectacle, dans la plus pure tradition du Cirque du Soleil, qui regroupe 75 artistes de haut calibre provenant de tous les coins du globe.
Une journée très agréable et bien remplie à Macao !

YANGSHUO, GUILIN & LONGSHENG


Paysage magique de la campagne de Guilin
11 au 13 avril 2011
Un autre petit tour d’avion et nous voici à Yangshuo, à environ 1 500 km au sud de Xi’an. Nous sommes chanceux, il fait beau à Yangshuo, 240 C; même si c’est couvert, il ne pleut pas… régions très humide, il pleut 300 jours sur 365 par année ici et en été, le mercure monte à 400 C et plus ! Nous en profitons donc pour faire immédiatement une balade en campagne;  les paysans travaillent dans les champs labourant les rizières pendant que sous de petites serres de plastique, les jeunes pousses grandissent avant d’être repiquées. On nous explique que, de plus en plus, les paysans abandonnent la culture du riz, éreintante et peu payante car le prix du riz est contrôlé par le gouvernement; ils préfèrent cultiver des arbres fruitiers et des arbustes qu’ils revendent avec plus de profit aux sociétés immobilières qui en ont besoin pour l’aménagement paysager des nombreuses nouvelles constructions en ville. Yangshuo nous apparaît comme une petite ville avec ses 310 000 habitants maintenant habitués que nous sommes aux villes de plusieurs millions d’habitants !

Spectacle «Son et lumière» sur le fleuve Lijiang
En soirée, un autre spectacle exceptionnel, un «son et lumières» sur le fleuve Lijiang. Spectacle à grand déploiement, plus de 600 figurants, le tout mis en scène par celui qui a conçu les spectacles d’ouverture et de fermeture des Jeux olympiques de 2008 à Beijing. De toute beauté !

Croisière sur le fleuve Lijiang

Le lendemain, c’est au tour de la nature de nous offrir son plus beau spectacle lors d’une croisière sur le fleuve Lijiang au milieu de ces pics de calcaire arrondis (karsts) couverts d’une végétation luxuriante subtropicale.

Le léger brouillard qui enveloppe les montagnes rend le tout encore plus mystérieux et envoûtant !
Pêche de nuit avec les cormorans
Un court trajet de bus nous transporte à Guilin et, en soirée, un spectacle d’un autre ordre mais tout aussi unique… la pêche aux cormorans ! Non, on ne pêche pas les cormorans, ce sont les cormorans qui sont les pêcheurs ! Dressés dès leur jeune âge, les cormorans sont domestiqués et s’attachent à leur maître comme un chien ou un chat. On dit même que si quelqu’un vole un cormoran, celui-ci fera la grève de la faim et se laissera mourir d’ennui. Le soir, le pêcheur part donc avec 4 ou 5 cormorans sur son petit radeau au bout duquel deux gros fanaux projettent une lumière forte qui attire le poisson. Les cormorans se jettent à l’eau et reviennent avec dans leur gorge un poisson d’environ 20-25 cm de long.

Allez hop ! De la gorge au panier, le poisson !
Le truc est celui-ci : on attache au cou du cormoran une ficelle de riz qui l’empêche d’avaler le poisson ! Il doit donc le restituer dans un grand seau installé sur le radeau. De temps en temps, le maître des cormorans repêchent ceux-ci avec une perche au bout de laquelle un collet est tendu et les ramènent sur le radeau pour qu’ils se réchauffent, l’eau de la rivière est fraîche et le soleil n’est pas là pour réchauffer l’oiseau. À la fin de la pêche, le maître autorisera le cormoran à piger dans le seau sa ration quotidienne de 2kg de poisson. À la fin de sa vie utile, vers l’âge de 18 ans, on ne mange pas le cormoran; en guise de reconnaissance, on lui offre une mort douce : un bon repas, une bonne rasade d’alcool et on l’euthanasie dans son sommeil… on a vu pire !
Guilin «by night»
Au retour de la pêche, on fait un petit tour de «Guilin by night», encore là, un beau spectacle pour l’œil, les pagodes, les ponts, même les forêts de bambous sont éclairés et créent une atmosphère bien spéciale en ville.

Jeunes et moins jeunes profitent de la belle température pour faire une promenade et admirer le décor lumineux.

Les femmes Zhuang ont une très longue chevelure
qu'elles coiffent de façon différente selon qu'elles sont mariées ou non
Le lendemain, un trajet de 2 heures en bus nous amène à Longsheng pour visiter les rizières en terrasses, notamment celle de «l’Épine dorsale du dragon», la plus fameuse. La région abrite une dizaine de minorités ethniques avec chacune leur dialecte; l’ethnie Zhuang est la plus nombreuse en Chine avec une population de 17 millions. Ces peuples habitaient auparavant le  nord de la Chine mais ils se sont déplacés vers le sud au 13e siècle pour fuir la guerre et ils se sont installés dans les hautes montagnes de la province du Guangxi couvertes de forêts sauvages. Pour survivre, elles ont donc dû développer la culture du riz en terrasses sur ces montagnes abruptes qui atteignent 1 000 m. Leurs maisons, toutes en bois de pin et  de cèdre, construites sans clou avec tenon et mortaise, résistent aux tremblements de terre. Elles sont installées au milieu des rizières; au rez-de-chaussée logent les animaux, au 1er étage, moins humide, la famille, et les provisions  sont stockées au 3e étage. La vie n’est pas facile pour ces gens, tout doit être transporté à dos d’homme et le climat très humide est difficile à supporter. Une particularité de la région, mises à part les rizières, c’est l’industrie

Culture du riz en terrasses à Longsheng
Pour visiter le site de l’Épine dorsale du dragon, on doit prendre un bus qui grimpe dans la montagne dans une route en épingle pendant 10 km puis de à pied, on monte quelques 800 marches pour atteindre un point de panoramique magnifique. Les chinois qui voient toujours une forme quelconque dans les paysages; ici ce sont les 7 sommets de collines en rizières qui ressemblent à 7 étoiles autour de la lune !  Bien sûr, en cours de route, on rencontre des vendeurs de souvenirs, on n’y échappe nulle part en Chine. Il y a évidemment beaucoup de pacotille mais aussi beaucoup de bel artisanat fait main : bijoux, vêtements nappes, peintures, sculptures etc. Lucie se laisse tenter par un beau sac à main en cuir de buffalo.
Grotte des flûtes de roseaux pourvue d'un éclairage très coloré
De retour à Guilin, nous partons à la découverte de la Grotte de Ludiyan, la Grotte des flûtes de roseaux. Immense cette grotte et toute en couleur avec les stalactites et stalagmite éclairés par des lumières. Cet éclairage lui donne malheureusement un air artificiel.